Titre: Bridget Jones, Folle de Lui
Langue: Anglais ou Français
Note: 4/5
Tout d'abord quelques mots pour rappeler pourquoi ce livre mérite de figurer sur un blog réservé à l'univers de Jane Austen. Le premier tome des aventures de Bridget Jones était tout simplement une réécriture moderne d'Orgueil et Préjugés et le second tome empruntés quant à lui beaucoup à différentes oeuvres de Jane Austen, Persuasion en tête. Le lien entre ces deux auteurs est donc tissé et il me semblait normal de vous parler de ce troisième opus ici.
Lorsque l'on se retrouve avec ce livre entre les mains, le premier sentiment qui l'emporte est la joie de retrouver Bridget Jones. On l'adore tous, elle est sympa et rigolote mais pas parfaite et nous déculpabilise de nos propres imperfections. On sait qu'on va bien s'amuser et on se voit déjà dévorer le roman, enroulé dans sa couette, un pot de glace dans les mains bien sûr. Aucune déception de ce côté-là! Le plaisir est intact. Et quant à la question que tout le monde se pose: non, Darcy ne m'a pas manqué bizarrement. D'abord parce que sa disparition permet de faire vivre à Bridget de nouvelles aventures fort intéressantes mais également parce qu'elle apporte une nouvelle dimension à ce livre, un côté triste et émouvant et un peu plus de profondeur qui ne lui nuisent pas. Après, on a un peu l'impression de relire la même histoire que pour le Journal de Bridget Jones, ce qui est très chouette mais plutôt sans surprise.
Ce qui m'a vraiment énervé en revanche, c'est que Bridget, qui frise souvent le ridicule mais reste touchante, est ici parfois véritablement stupide, je suis navrée de le dire (cf. le bouquin qu'elle adapte). Et puis sans mec, elle semble incapable de gérer sa vie et même ses enfants (avec pourtant l'aide d'une nounou et aucun problème d'argent ce qui est déjà bien plus que la moyenne des mères). Je ne suis pas féministe mais quand même.
Autre gros point noir pour moi, le poids de Bridget. Ca m'horripilait déjà dans le premier tome et encore plus avec l'adaptation en film, quand on voulait nous faire croire que Bridget était grosse alors que si on faisait le rapport poids/taille, elle ne l'était pas du tout! Mais là, Bridget perd 20 kilos en deux mois - faudrait me donner la recette - puis s'empiffre pendant tout le reste du bouquin sans jamais reprendre plus d'un kilo. Bref, du grand n'importe quoi. Je commence à croire qu'Helen Fielding n'aiment pas les femmes en fait.
Heureusement, Bridget reste quand même Bridget, la magie fonctionne toujours et donc on rit pas mal. On a même quelques envies de pleurer et on passe un bon moment avec une amie de longue date. Pourquoi en demander plus?
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